MICI

Interactions métaboliques-génomiques pour une médecine personnalisée et l’innovation thérapeutique dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI)

La nutrition et le microbiote en tant que déclencheurs environnementaux, le métabolisme, l’épigénome et l’immunité innée en tant que modulateurs de la réactivité cellulaire et de l’inflammation et le stress cellulaire en tant que mécanismes dommageables font tous partie du scénario à l’origine des conséquences liées aux maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).

Nous étudions l’interaction entre le stress nutritionnel, le métabolisme, l’épigénome et les causes cellulaires sur les manifestations des MICI chez des modèles animaux et des cohortes. L’objectif final est d’améliorer la qualité des soins prodigués aux patients atteints de MICI grâce à l’identification de nouveaux facteurs prédictifs et à l’innovation thérapeutique grâce à un réseau de partenariats au sein de la FHU ARRIMAGE (Fédération Hospitalo-Universitaire ARticular Remodeling/Inflammation/Immunomodulation/Metabolism in diseased AGEing).

Shéma présentant les MICI (IBD)
Shéma présentant les MICI (IBD)

Les 2 axes du projet MICI

  1. Interactions entre épigénome-stress cellulaire-immunité innée dans les manifestations des MICI

Cet axe vise à déchiffrer le stress cellulaire et le métabolisme de l’ARN dans notre modèle expérimental de MICI chez des rats MDD (Methyl-Deficient Diet) soumis au DSS (Dextran Sodium Sulphate). Nous étudions l’expression et la délocalisation sous-cellulaire de HuR, avec des conséquences sur les navettes nucléo-cytoplasmiques de l’ARN et sur l’adaptation au stress du réticulum endoplasmique par l’influence sur l’expression de SIRT1.

Nous étudions le rôle complémentaire de l’ARN: pseudouridine-synthase hPUS10 et explorons les rôles en interaction de ERAP1 et de SIRT1 en tant que modulateurs du stress du réticulum endoplasmique chez les MICI. Nous étudions les mécanismes contribuant à l’inflammation pathologique dans l’axe intestin-articulaire, y compris le microbiome intestinal (bactéries, virus et champignons), en utilisant une approche multimodale de la souris à l’humain et grâce à un effort de collaboration régional dans la région du Grand Est.

  1. Biomarqueurs en médecine stratifiée des MICI

Nous identifions de nouveaux facteurs prédictifs de complications de la maladie, ainsi que l’efficacité et la sécurité des produits biologiques, via une analyse approfondie des marqueurs associée à une approche omique pour la mise au point de thérapies personnalisées. Nous utilisons nos cohortes et bio-banques prospectives et bien caractérisées de MICI, régionale (cohorte MICI de Nancy et projet TARGET), et existantes, nationales (GETAID, etc.) et européennes (ICARE, etc.). Cet axe examine les biomarqueurs identifiés à partir d’analyses intégrées d’études omiques du méthylome et du transcriptome dans des PBMC (Peripheral Blood Mononuclear Cells) de patients atteints de MICI.

En collaboration avec Enterome, un partenaire privé, nous cherchons à identifier de nouveaux marqueurs capables de prédire la cicatrisation des muqueuses. Tous les marqueurs sériques, génétiques et fécaux identifiés avec la plus grande valeur prédictive seront évalués comme candidats à l’inclusion dans le projet d’indexation MUCOSA.